A l'affiche du mois de novembre 2021

 

  En novembre 2021 c'est Véronique qui se présente :  

Interloqué par la médiocrité de ma production photographique, le staff RP s’est demandé, un beau matin: « Mais qui donc peut bien se cacher derrière ce gros bonhomme à la mamelle généreuse, à la moustache épaisse, affublé d’un bob et d’un appareil photo, et prénommé Véronique ? »

Vous voulez le savoir ? Hé bien, je vais vous le dire ! 

Tout d’abord, je me prénomme bien Véronique dans la vraie vie (détail important expliqué à la fin de ce texte).

J’avais environ 14 ans quand mon père m’a mis entre les mains mon premier appareil photo. C’était une boîte carrée que l’on devait placer sur le ventre pour viser son sujet.

 L’idée qu’on puisse faire sortir des images de ce cube noir me fascinait et désormais cet outil ne me quitterait plus, il m’accompagnerait dans mes balades, dans la rue, à la plage, à la campagne ou en ville… Les sujets ne manqueraient pas, et j’allais devenir la plus redoutable concurrente de Sabine Weiss ou la future Viviane Maier… J’en étais certaine !

Pauvre de moi… Quelle désillusion quand j’appris plus tard que le seul coup d’œil ne suffisait pas à réussir une photo mais qu’il fallait aussi maîtriser la technique de l’instrument…

Me laisser emporter par l’instinct du moment, par l’intuition, par la beauté des paysages, ou mieux encore, par la drôlerie et l’originalité des scènes insolites de la rue, figer un instant de vie, le capter pour toujours, et principalement tenter de transmettre mon émotion aux autres par l’image : c’est ce que j’ai toujours aimé dans la photo… mais hélas sans jamais parvenir à posséder et à contrôler parfaitement cette fameuse « tèchenick »… et ce, malgré les innombrables conseils prodigués patiemment par les membres et le staff  de RP…  que je remercie au passage pour la qualité et la convivialité de ce forum.

Je ne serai donc jamais ni une Sabine ni une Viviane, mais qu’importe après tout… je prends toujours autant de plaisir à arpenter les rues, seule avec mon fidèle compagnon autour du cou, pour mettre en boîte ces instants de vie, les rendre presque éternels, et les partager… Probablement guidée, toutefois, depuis le ciel, par Sainte Véronique, patronne des photographes, qui, selon la légende, aurait vu apparaître l’image du Christ sur le linge avec lequel elle lui avait essuyé le visage...

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